Ils ont érigé des banderoles et revendiquent le respect des statuts de l’église, la non-ingérence des politiciens dans ses affaires internes… Et ce, bien que l’église soit toujours sous scellée. Face à cela, la Préfecture de police d’Antananarivo Renivohitra a envoyé un rappel pour les deux parties adverses, le 14 juin dernier. Signé par le préfet de police, le général Ravelonarivo Angelo, il est stipulé que l’église est toujours fermée et que toutes les manifestations et réunions sont encore interdites à l’intérieur ou à l’extérieur de l’église. « La note de service sur la fermeture de l’église est toujours maintenue pour prévenir une atteinte à l’ordre public. Ainsi, toute séance de prières est considérée comme outrage aux autorités », indique cet avertissement envoyé au conseil d’administration et au bureau des collèges des pasteurs.
Après quatre mois de silence et de fermeture, les problèmes au niveau de cette église ont refait surface et ne cessent de s’empirer de jour en jour. La semaine dernière, l’équipe du pasteur Gilbert et celle du pasteur Raymond ont fait le tour des plateaux pour s’accuser mutuellement.
Pour rappel, ce problème remonte au mois de juillet de l’année dernière, après le décès du président du conseil d’administration de l’église Jesosy Mamonjy, le pasteur Ratafy Léon. Le CA a convoqué une assemblée générale afin de voter les nouveaux membres du BCP, cependant, ces derniers n’ont pas accepté les résultats de l’élection. D’après eux, le règlement interne de cette association cultuelle n’a pas été respecté. La mésentente a conduit jusqu’à la destruction des infrastructures et une bagarre entre les membres. En conséquence, le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation ainsi que le préfet de police d’Antananarivo ont procédé à la fermeture de l’église. Cette décision est valable jusqu’à ce que les deux camps adverses arrivent à trouver un consensus.
Anatra R.